Les cinq quartiers historiques

Au Moyen Âge, la commune s’appelle Yruber, du nom des seigneurs cités en 1150, propriétaires du château de Lizaga.

Yruber ou Hiruber, cité en 1150, qui peut signifier « ville, domaine nouveau, ou Hiri Berri », est proche du nom basque Hiriburu.

Ce n’est qu’en 1797 que la commune prend définitivement le nom de Saint-Pierre d’Irube. Aujourd’hui, la commune a adopté les deux noms : Hiriburu ∞ Saint-Pierre d’Irube.

Le village comprenait 114 maisons et 820 habitants en 1832, date du premier cadastre qui découpait Hiriburu en cinq quartiers historiques, dont la superficie est de 768 hectares :

Quartier historique ELIZA

HISTOIRE

Eliza = Église
Le nom du quartier fait référence à sa proximité avec l’édifice religieux de la paroisse d’Hiruber, cité en 1249.
Eliza est délimité avec Bayonne-Mousserolles par le ruisseau de Lana vers la Nive, ceux du Limpou et Lagaraude vers l’Adour.
La route principale de l’Église à Ourouspoure et le chemin de la Cale constituent ses limites avec les autres quartiers. Le ruisseau Eiheratto, qui devient Hillans à l’entrée de Bayonne, délimite ensuite Hiriburu et Villefranque.

Le quartier comprend 46 maisons en 1832, date du premier cadastre.

PATRIMOINE

Lizaga, berceau d’Hiriburu. Le domaine de Lizaga cité en 1234 est la propriété des Seigneurs d’Hiruber, dont le nom est associé dès l’origine à celui de la commune. Le bien est acheté par la commune en 2018.
Le Basté, ferme puis quartier, est un site préhistorique révélé par des fouilles entreprises entre 1872 et 1966. Plus de 200 outils pouvant remonter à 100 000 ans avant notre ère y ont été récupérés.
Andere Seroraenea. La benoîterie, construction citée en 1640, est désormais inscrite à l’Inventaire supplémentaire des Monuments historiques. Treize benoîtes s’y sont succédées jusqu’en 1919.
L’Église. La chapelle originelle attestée en 1249, “Capellanus de Yruber” est agrandie ou reconstruite en 1480 et fréquemment rénovée au cours des siècles. Le cimetière autour de l’Église est inscrit à l’Inventaire supplémentaire des Monuments historiques.

Quartier historique AMETZONDO

HISTOIRE

Ametzondo = chêne
Ce nom basque témoigne de la présence de chênes tauzins dont le tanin était autrefois utilisé par les tanneurs et cordonniers.
Ametzondo est délimité par la route principale reliant Plaza Berri à l’étang d’Escoutepluye. Du centre bourg, vers les commerces d’Ametzondo, les ruisseaux du Limpou et Lagaraude font limites avec Bayonne. De ces mêmes commerces vers Escoutepluye, les ruisseaux du Portou et d’Erreketa marquent le passage vers Mouguerre.

Le quartier comprend 18 maisons en 1832, date du premier cadastre.

PATRIMOINE

Alminoritz. La demeure aurait été bâtie au XIIe-XIIIe siècle. Tour à tour, place forte, “héritage des champs”, domaine agricole, la commune a racheté le bien en 2023.
Hitce (ou Histea). Au lieu-dit Borda, la maison est citée en 1249, sur l’ancien chemin de La Bastide Clairence vers l’étang d’Escoutepluye.
L’Étang d’Escoutepluye. Le moulin, détruit en 1936, est resté actif de 1584 à 1925 et est alimenté par le ruisseau d’Erreketa.
Lavoir d’Urruti. Construit au XVIe siècle près de la source et de la fontaine du même nom, il a été restauré en 1975 et 2006 par la commune.
Croix de Sainte-Barbe et Borne en toise à la rue de Tichené.
Croix de la Mission. 1898, Avenue de la Basse-Navarre.

Quartier historique KARRIKA

HISTOIRE

Karrika = Route, chemin, rue

Ce nom basque rappelle l’importance historique de la voie de communication reliant Bayonne à Saint-Jean-Pied-de-Port jusqu’au XIXe siècle.
Karrika est donc délimité par la Route des Cimes jusqu’au chemin de Bardos vers Mouguerre Elizaberri et par la route menant à l’étang d’Escoutepluye vers Mouguerre-Port.Plusieurs ruisseaux traversent le quartier et se jettent majoritairement côté Adour.

Le quartier comprend 20 maisons en 1832, date du premier cadastre.

PATRIMOINE

La Route impériale des Cimes. À partir de 1100, elle est tour à tour voie romaine, royale, départementale. Elle fut un chemin emprunté par les pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle. Elle vit défiler au cours des siècles de nombreuses armées françaises, anglaises, espagnoles ou portugaises.
Etxerruti. Ferme éloignée du bourg en 1619, elle est devenue quartier tandis que la carrière exploitée jusqu’en 1964 a laissé place à la Plaine des sports.
Camberraberro (Camberabour, ferme en 1614). Au pied de la côte de Losté, rattachée historiquement à Baratahiria, la grotte est peut-être un ancien habitat préhistorique. Elle est le point de départ de nombreuses galeries souterraines qui abritèrent jadis une importante nidification de chauve-souris.

Quartier historique BARATAHIRI / BARATAHEGI

HISTOIRE

Barata = barthe Hiri, hegi = lieu, proximité

Ce nom basque indique la position du quartier au-dessus de la plaine d’Errepiraluze, qui constitue une zone humide, une barthe.
Baratahiri est délimité par la route du Hillans, prolongée par le chemin de la Cale, la Route Impériale des Cimes et le chemin de Mizpirakoitz. La route d’Harrixuria passant par la route du Hillans rejoint l’Eiheratto, qui fait limite avec Villefranque.

Ce quartier comprend 20 maisons en 1832, date du premier cadastre.

PATRIMOINE

Couchi/Kusi. La maison Couchirenea, citée au XIIIe siècle sur la partie haute du quartier est l’une des six maisons d’Hiriburu datant du Moyen Âge.
Le moulin de Poyloa ou Poiloa. Le moulin était alimenté par une retenue d’eau formée sur le ruisseau Eiheratto. Il est également situé à proximité du bassin écrêteur de crues de Larraldia.
Harrixuria. À la fois demeure, route, chemin et quartier, son nom s’est imposé à celui de l’unique et ancienne route dénommée Bidegain, qui menait à Villefranque.

Quartier historique MIZPIRAKOITZ

HISTOIRE

Mizpira = nèfle (Ba)koitz = unités,unique

Ce nom basque rappelle la présence sur ce site d’un ou plusieurs néfliers sur les hauteurs d’Hiriburu.
Mizpirakoitz est délimité par le chemin du même nom vers Villefranque et par la Route Impériale des Cimes vers Mouguerre Elizaberri. Les ruisseaux et ravins de la lande de Gaztamendia forment le ruisseau d’Eiheratto qui alimente le moulin de Poyloa en limite de Villefranque.

Ce quartier comprend 10 maisons en 1832, date du premier cadastre.

PATRIMOINE

Elorrimendi et Arrapidia. Le belvédère permet de découvrir un magnifique panorama sur le site d’Artaga et les montagnes basques. Ce fut le lieu de la terrible bataille de Saint-Pierre d’Irube, opposant les armées napoléoniennes aux alliés Anglais, Portugais et Espagnols, qui fit 11 000 morts le 13 décembre 1813.
Hiru elizateak. Jusqu’en 1789, au lieu-dit Les trois bornes, “les terres communes des trois paroisses” d’Hiriburu, Mugerre et Milafranga sont attribuées lors d’assemblées composées d’élus des trois villages.
Artaga. La balade longe le domaine d’Artaga, les ruisseaux de Lahetzaharra, Larregia et Sallenave, qui forment Eiheratto. Ce site est riche en flore caractéristique d’une chênaie et d’une aulnaie.